Une cuisine pour se reconstruire : douceur et ancrage
Le contexte émotionnel : un acte de résilience.
Rénover une cuisine n’est jamais anodin. Mais lorsque la vie bascule, cela devient un acte de résilience. Cette pièce était historiquement le « territoire » de maman. Suite à son départ, mon papa devait se réapproprier les lieux. Il ne voulait pas effacer le passé pour autant. Le défi était donc double. D’abord, concevoir un espace respectueux de ce temps de transition. Ensuite, répondre à des contraintes techniques précises : son daltonisme et son besoin d’autonomie.
L’approche couleur : un choix neuro-psychologique
Nous avons choisi les teintes ensemble pour créer un environnement lisible.
- Le camel : C’est une teinte double-action. Sa base terreuse offre l’ancrage nécessaire en période de deuil. De plus, ses sous-tons orangés stimulent l’énergie. Ils favorisent ainsi le retour à la vie et au lien social.
- Le blanc chaud : Je l’ai utilisé pour sa neutralité bienveillante. Il offre la clarté nécessaire à une vision daltonienne. Il évite aussi l’agressivité d’un blanc clinique et accompagne le deuil avec douceur.
Ergonomie : alléger la charge mentale
Pour aider son quotidien, j’ai repensé la fonctionnalité de A à Z. J’ai donc supprimé les obstacles visuels et physiques. Nous avons positionné chaque tiroir pour faciliter les gestes. Cela réduit l’effort cognitif nécessaire pour cuisiner ou ranger.
La mise en lumière : un soin visuel
J’ai traité l’éclairage comme un véritable soin :
- Fonctionnel : Des spots encastrés assurent une visibilité parfaite des tâches.
- Émotionnel : Une suspension au maillage délicat anime le plafond. Le soir, elle apporte de la poésie et une présence chaleureuse.
Le résultat
Cette cuisine dépasse sa fonction de lieu de repas. Elle devient un espace de soutien. Elle offre désormais un cadre stable. Les souvenirs y cohabitent sereinement avec le présent.









