Réflexions personnelles, inspirations et billets d’humeur sur l’actualité de la décoration et de la psychologie de l’habitat.

Coucou les amis,

Un petit retour sur le blog, parce que, soyons honnêtes, il fallait que je vide un peu mon sac.
La rénovation, c’est passionnant, inspirant, épuisant… et parfois un peu déroutant.
Et en ce début d’automne, alors que les couleurs se suspendent aux arbres et que le feu commence à crépiter (enfin… pour ceux qui ont réussi à se faire livrer du bois), j’ai envie de vous parler d’un sujet que tout professionnel du bâtiment connaît trop bien : les surprises de chantier.

Imprévus techniques, changements de dernière minute, envies soudaines… bref, la vraie vie d’un chantier.
Et dans ce petit monde, il existe un adage tacite entre client et maîtrise d’œuvre :

« Je t’aime, moi non plus. »


Les belles promesses de l’ancien

Il faut reconnaître que les bâtiments anciens ont une âme unique.
Des plafonds hauts, des pierres apparentes, des sols qui grincent juste ce qu’il faut pour rappeler qu’ils ont survécu à plusieurs générations avant nous.
Mais ces trésors viennent rarement seuls : dans l’ancien, tout est à prévoir, tout est à faire dialoguer, et rien ne se fait sans concession.

Électricité, plomberie, isolation, menuiseries… chaque poste doit s’ajuster au précédent, comme un tricot méticuleux où chaque maille compte.
Et ce tricot, croyez-moi, demande un peu plus qu’une simple pelote d’optimisme.
Car pendant qu’on pense avancer, le chantier, lui, nous rappelle souvent qu’il a son propre tempo.

Et comme si cela ne suffisait pas, les attentes évoluent, les idées fusent, les plans se réinventent.
Mais après tout, la rénovation, c’est vivant.
Et plus on avance, plus chacun – client, artisan, décorateur – apprend à composer avec la réalité du lieu… et celle des délais.


Les projets qui évoluent (un peu trop)

Tous les décorateurs d’intérieur ont vécu ce moment magique où, après des heures et des heures de plans, de 3D, de choix matériaux, tout est validé, tout est parfait… jusqu’à ce qu’un matin, quelqu’un dise :

“Et si on faisait autrement ?”

Un accès supplémentaire, un meuble remplacé, un aménagement modifié “parce qu’on a réfléchi cette nuit”.
C’est humain, bien sûr. On visualise mieux quand on voit le projet prendre forme.
Mais chaque petit “et si” cache souvent un grand “on n’avait pas prévu ça”.

Modifier un meuble, c’est refaire des plans.
Changer un mur, c’est revoir l’électricité, la plomberie, le placo.
Et comme par magie, tout ce qui était prêt hier ne l’est plus aujourd’hui.
Et là, on entend souvent : “Comment ça, ce ne sera pas fait aujourd’hui ?”
Parce que oui, les artisans ne sont pas des super-héros avec une cape et une truelle magique.
Le client est roi, bien sûr. Mais l’artisan, lui, n’est pas son esclave.


Les choix déco : entre intuition et cohérence

Un projet clé en main, c’est aussi la liste shopping.
Alors là, petit aparté : la liste shopping, ce n’est pas un bon de commande Ikea.
C’est une véritable orchestration, un document pensé dans les moindres détails.
Des heures passées à chercher la teinte juste, le contraste idéal, la matière qui racontera une émotion sans rompre l’équilibre du lieu.

Et évidemment, tout cela dans le respect des besoins, du budget et de la personnalité du client.
C’est un travail de précision, une forme de poésie appliquée.

Mais parfois, le shopping “maison” revient sur la table :

“Finalement, on ne va pas prendre ce canapé, ni ce luminaire, on en a trouvé d’autres …”

Ah, le fameux “finalement”.
C’est ce mot qui fait frémir tout décorateur.
Parce qu’entre “moins cher” et “plus joli”, il y a souvent une cohérence d’ensemble qui s’enfuit par la fenêtre.

Mais c’est le jeu.
On sourit, on ajuste, on reformule.
Et on se dit qu’au fond, c’est aussi ça la beauté du métier : faire tenir ensemble la liberté du client et l’harmonie du projet.


Mon expertise en psychologie de l’habitat

On me taquine parfois sur mes spécialisations en psychologie de l’habitat et neuroarchitecture.
Certains y voient des approches un peu perchées, d’autres me disent :

“Tu ne vas quand même pas me parler d’énergie dans les murs ?”

Alors, je souris.
Parce que non, je ne déplace pas les meubles en fonction de la pleine lune.
Mon travail, c’est de comprendre comment un espace influence nos émotions, notre concentration, notre repos.

Et je le dis souvent : ce n’est pas de la magie.
C’est du ressenti, de la logique, parfois même de la science.
Et le plus amusant, c’est que ceux qui doutaient au départ finissent par dire :

“On s’y sent drôlement bien, ici.”

Preuve que les énergies n’ont pas toujours besoin d’être nommées pour se faire sentir.


Les artisans : une confiance indispensable

Dans la rénovation, les artisans sont les piliers du projet.
Ils connaissent leur métier, leurs matériaux, leurs contraintes.
Et il faut le dire : ils savent ce qu’ils font.

Mais parfois, la tentation de “surveiller un peu” se fait sentir.
Alors on passe une fois. Puis deux.
Et pour certains, trois fois par jour. (Oui, oui, c’est du vécu.)

Venir plusieurs fois par jour vérifier l’avancée des travaux, quand on n’est ni maître d’œuvre ni du métier, c’est un peu comme expliquer à un boulanger comment pétrir son pain.
Et puis, avouons-le :

Aimeriez-vous qu’un artisan vienne dans votre bureau vous dire trois fois par jour que votre travail n’est pas bien ?

Le chantier, c’est une coordination.
Chaque corps de métier a son rythme, ses étapes, ses contraintes.
Et non, tout ne se fait pas en un claquement de doigts.

Mieux vaut prévoir des points d’étape clairs, planifiés, posés, où chacun écoute, questionne, échange. c’est à ça que servent les réunions de chantier.
C’est ainsi qu’on protège la qualité du travail, la sérénité du chantier, et parfois même… les nerfs de tout le monde.


Rénover, c’est une aventure partagée

Rénover, c’est accepter que tout ne soit pas parfait, mais que tout ait du sens.
C’est s’adapter, négocier, ajuster.
C’est aussi savoir écouter le lieu, les artisans, les imprévus… et parfois, son propre lâcher-prise.

Les bâtiments anciens ne se plient pas aux règles.
Ils racontent leur propre histoire.
Et notre rôle, c’est de les accompagner, pas de les dompter.


Conclusion

Les rénovations réservent toujours des surprises.
Mais c’est précisément ce qui les rend passionnantes : elles rappellent que chaque lieu a sa personnalité, que chaque projet est une rencontre, et que la réussite tient autant à la technique qu’à la compréhension mutuelle.

Et même quand tout ne se passe pas comme prévu, la satisfaction de voir renaître un lieu reste intacte.
Parce qu’au bout du compte, rénover, c’est réconcilier le passé et le présent, le lieu et ceux qui y vivent.

Comme vous l’avez certainement remarqué, je n’ai rien publié dans le blog depuis très longtemps. N’allez pas croire que je vous oublie, bien au contraire, je pense beaucoup beaucoup à vous ! Mais l’explication est très simple : je me suis replongée dans les études 📚 ! Tadam !! Me voilà repartie pour quelques années de formation en décoration intérieure et design d’espace, suite logique pour une coach déco. Pour ce cursus, j’ai choisi une école d’Arts Appliqués à Distance, l’EDAA https://www.edaa.fr/ qui me permet de continuer mon activité en parallèle.

Les bancs de l’école

« Chaque bonne réalisation, grande ou petite, connaît ses périodes de corvées et de triomphes; un début, un combat, une victoire »

Gandhi

C’est à cette citation de Gandhi que je m’accroche parce que…entre nous…ce n’est pas si facile de reprendre les cours (Mamannnnn!!! Qu’est ce que j’ai fait ?!!!!!!!)

Un retour en école, c’est des professeurs, des cours et des devoirs, des notes et des commentaires. C’est de l’attente en croisant les doigts parce qu’on est certain d’avoir réussi mais bon, on ne sait jamais (et vice versa).
Retourner en école, c’est un peu comme redevenir une petite fille ou un petit garçon, avec ses frustrations et ses récompenses, le « Bon Point » (pour ceux de ma génération) et le « peut mieux faire ». Pour moi qui ai très rapidement demandé mon émancipation face à cette institution, c’est assez cocasse…

Les devoirs

Rame, Rame, Rameurs, Ramez !

Alain Souchon

La formation a commencé très fort avec le croquis rapide et le dessin en perspective. Là, j’avais confiance, même si je ne suis pas une pro du dessin, j’ai quand même déjà pratiqué, c’est donc sûre de moi que je me suis lancée ( Pfff!!, fastoche! J’vais en faire qu’une bouchée de ce devoir ! 💪🏻)

Ahah, la bonne blague, 1MOIS ! Il m’a fallu 1MOIS, une ramette de papier, 3 blocs à dessins, quatre feutres fins (oui, j’exagère un peu 😇) pour sortir un semblant de perspective à deux points de fuite ! Pas de bol pour moi, on nous demande de dessiner notre salon (entre autres) 😳

Comment dire ?… mon salon? Et bien… mon salon est tout tordu, pas un angle droit, une hauteur sous plafond qui change selon qu’on se trouve à droite ou à gauche en entrant, et en plus la décoration est très mixée… Z’auriez pas autre chose à nous proposer ? Un fauteuil crapaud ? Une nature morte? C’est beau ça une nature morte, non ? Ah non ? Zut !

Lydie Largy

Bon allez Lydie ! Tu es une battante, tu ne vas pas prendre peur dès le départ quand même ! (ça c’est ma petite voix, « Conscience » de son prénom )

Les notes et commentaires

Tout le monde est un génie mais si on juge un poisson à sa capacité à grimper à un arbre, il passera a vie à croire qu’il est stupide.

Albert Einstein

Après une dizaine d’essais, j’envoie ces esquisses, simplifiées, mais ressemblantes, accompagnées d’autres croquis. Verdict ? Trop de détails !!! Je prends note des commentaires avec philosophie (🤬😤, c’est qui ce prof ? – Trop de détails, n’importe quoi ! Il sait combien d’heures j’ai passées dessus) . Bref, vous l’aurez compris, rien de tel que de faire du yoga et de la méditation pour relativiser.

Je ne me laisse donc pas abattre (c’est foutu, j’arrête, je suis nulle)et je me lance dans le devoir sur l’analyse d’intérieurs en 30 lignes SVP. Parler de la décoration, du décorateur, du style, du mobilier, des accessoires, de la lumière directe, indirecte et tout et tout.

Je sélectionne mes intérieurs et je me lance, j’envoie et rebelote : c’est pas mal mais la mise en page n’est pas top, le contenu insuffisant (et nianiania et nianiania…) Zen, Lydie Zen (dixit Conscience), inspire, expire, inspire, expire… Je demande quand même un exemple de corrigé et là, stupeur ! ………ma prof avait raison ! 😬

Les progrès

Qui ne se plante pas, ne pousse jamais

Sophie Tal Men, romancière

On continue avec harmonie des couleurs, fraîche, contrastée, monochrome ou avec du gris comme ci-dessous. C’est très agréable, je peins, je découpe, je colle et ma foi, même si je ne suis pas tout à fait en phase avec l’énoncé, ça passe. Ouf !

Les devoirs se suivent, planches tendance, brainstorming, analyses et je progresse à la fois en dessin, mais également en infographie, en gestion de projets (chambre enfant, restaurant pour mes premiers sujets).

Croire en soi

Si vous ne travaillez pas pour vos rêves, quelqu’un vous embauchera pour travailler pour les siens.

Steve Jobs

Trêve de plaisanterie, je suis certaine que beaucoup de ceux qui ont repris une formation se reconnaitront dans ce portrait. Pour ma part, je suis ravie de ce nouveau challenge et ravie aussi que ces écoles à distance nous permettent de les réaliser. « Il faut croire en ses rêves« , je crois en ma vie de décoratrice. Et vous, quel est le vôtre ?